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  FICHE DU BÂTIMENT 
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Façade de la rue Saint-Jacques.
©Denis Tremblay, 2006
 
Façades de la rue Saint-Jean (à droite) et de la rue Notre-Dame (à gauche).
©Denis Tremblay, 2006
 
Un des deux portails de la rue Saint-Jacques.
©Denis Tremblay, 2006
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Nom du bâtiment :

Édifice de la Banque-d'Épargne

Autres appellations :
  • City and District Saving Bank
  • Hôtel XIXe Siècle
Adresses civiques :
  • 262-266, rue Saint-Jacques
  • rue Saint-Jean
    (façade latéralesans numéro civique)
  • rue Notre-Dame Ouest
    (façade secondairesans numéro civique)
Arrondissement ou ville :

Ville-Marie (Montréal)

Secteur d'intérêt patrimonial :

Vieux-Montréal

Localisation :
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Construction  
Date de construction initiale :

1870-1871

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • Michel Laurent
    (architecte)
Nom du propriétaire constructeur :
  • Banque d'épargne de la Cité et du District de Montréal (banque)
    (propriétaire du 1869-01-30 au 1977-12-23)
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La première section construite, gravure publiée dans le Canadian Illustrated News, 1870.
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
 
Rue Saint-Jacques, vers 1880; à droite, les deux sections de l'édifice de la banque.
©Bibliothèque et archives Canada, tel que publié dans Cameron et Wright, Le style second Empire au Canada, p. 109
 
City and District Saving Bank, peu avant 1900, William Notman & Son.
©Musée McCord d'histoire canadienne, Montréal, VIEW-3221. Collaboration spéciale dans le cadre d'une entente de partenariat.
 
Histoire  

Histoire du bâtiment

Le siège social de la Banque d’Épargne de la Cité et du District de Montréal est construit en plusieurs étapes. La Banque se porte d’abord acquéreur d’un premier terrain en 1869 sur lequel elle érige la première section de l’édifice en 1870-1871. Conçu par l’architecte Michel Laurent, l’édifice présente alors une façade étroite rue Saint-Jacques et une façade plus longue qui longe la rue Saint-Jean. La Banque acquiert peu après une autre propriété sur laquelle elle prolonge, en 1872-1873, la façade de la rue Saint-Jean d’une quinzaine de mètres. Elle acquiert un autre terrain en 1874 où l’on double, en 1875-1876, la façade de la rue Saint-Jacques.

L’institution bancaire n’occupe à l’origine qu’une partie du rez-de-chaussée de l’immeuble de bureaux. Parmi les premiers locataires, on compte la British American Bank Note Co, une entreprise qui imprime entre autres les billets de banque canadiens. De la fin des années 1870 à 1885, les premières centrales téléphoniques de Montréal, celles de la Canadian Telegraph Company et de la Compagnie canadienne de téléphone Bell, logent dans l’édifice.

En 1883, on rallonge la façade de la rue Saint-Jean jusqu’à la rue Notre-Dame, une opération complétée en 1923-1924 avec la construction d’une dernière section qui agrandit la section plus à l’ouest jusqu’à la rue Notre-Dame. Conçu par l’architecte Alfred-Hector Lapierre, ce dernier ajout reproduit l’architecture des sections précédentes, mais il possède une structure en béton. Auparavant, en 1888 et 1889, l’architecte Alphonze Raza a supervisé des travaux importants, tels des modifications extérieures à l’étage des combles, l’introduction d’ascenseurs et l’aménagement d’ouvertures entre les diverses sections.

Durant tout le XXe siècle, l’édifice conserve ses fonctions bancaire et locative. Le réformateur Herbert B. Ames et l’avocat Jean Drapeau, futur maire de Montréal, y tiennent entre autres des bureaux de 1900 à 1908 et de 1948 à 1953 respectivement. La Banque d’Épargne, qui occupe presque l’immeuble en entier dans les années 1960, se défait de sa propriété en 1977, mais en demeure locataire. En 1987, elle est absorbée par la Banque Laurentienne qui quitte définitivement les lieux en 1989. De 1999 à 2001, l’édifice fait l’objet de travaux majeurs de rénovation et a été transformé en établissement hôtelier. L’Hôtel du XIXe siècle ouvre ses portes en 2001 et occupait toujours le site en 2009.

Autres occupants marquants
Locataires :
  • Canadian Telegraph Company (centrale téléphonique)
    (locataire de 1879 à 1885)
  • Compagnie canadienne de téléphone Bell (centrale téléphonique)
    (locataire de 1882 à 1885)
  • Herbert Brown Ames (homme d'affaires, philanthrope et échevin)
    (locataire de 1900 à 1908)
  • Jean Drapeau (avocat)
    (locataire de 1948 à 1953)
Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 15 mars 2010 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : 1872
    Fin des travaux : 1873
    Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.

    La façade de la rue Saint-Jean est prolongée d’une quinzaine de mètres.


     
  • Travaux 2
    Date des travaux : 1875
    Fin des travaux : 1876
    Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.

    L'édifice est agrandit. On double la façade de la rue Saint-Jacques.


     
  • Travaux 3
    Date des travaux : 1883
    Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.

    La façade de la rue Saint-Jean est agrandie jusqu’à la rue Notre-Dame.



    Concepteur de la transformation :
    Alphonse Raza (architecte)
     
  • Travaux 4
    Date des travaux : 1923
    Fin des travaux : 1924
    Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.



    Une dernière section est construite qui donne sur la rue Notre-Dame, côté ouest.

    Concepteurs de la transformation :
    Alfred Hector Lapierre (architecte)
    John Quinlan & Company (entrepreneur)
     
  • Travaux 5
    Date des travaux : 1999
    Fin des travaux : 2001
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Travaux majeurs de rénovation pour lesquels une subvention a été reçue. Transformation de l'immeuble en hôtel.


     
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Ancienne entrée de la façade latérale, rue Saint-Jean.
Photographie Gilles Lauzon, 2009
 
Détail de la section construite en 1883, rue Notre-Dame.
©Denis Tremblay, 2006
 
Verrière créée en 1923-1924 lors de la construction de la dernière section de l'édifice.
©Denis Tremblay, 2008
 
Lecture architecturale  
L’édifice de la Banque d’Épargne est situé à une intersection, dans la partie ouest de la rue Saint-Jacques, jadis l’artère financière de la métropole. Son implantation présente des caractéristiques semblables à celles de magasins-entrepôts : division en sections étroites, pleine occupation d’un vaste site (à l’exception d’une marge de reculement, rue Saint-Jacques, et d’une courette centrale), quatre étages (incluant le rez-de-chaussée), étage de comble et revêtement en pierre grise de Montréal (calcaire). Depuis longtemps toutefois, l’étage de comble est en réalité muni en son pourtour d’un brisis décoratif et recouvert d’un toit plat.

Les trois façades comprennent neuf sections irrégulières comptant deux, trois ou cinq travées. Elles correspondent aux phases de construction de l’édifice sauf pour la partie de la rue Saint-Jean près de la rue Saint-Jacques divisée dès l’origine en trois parties avec des fenêtres tripartites au centre. Trois divisions horizontales – base, étages intermédiaires et sommet – unifient tout l’ensemble dans un esprit classique que confirme le vocabulaire architectural qui trouve ses sources dans l’Antiquité et la Renaissance italienne. Les plus anciennes sections, rue Saint-Jacques, présentent des traits qui rappellent les résidences en rangée londoniennes à trois travées avec entrées décentrées et cours anglaises donnant accès aux sous-sols. L’étage supérieur à brisis est quant à lui inspiré de la France du Second Empire, l’inspiration française se remarquant en outre dans les ornements sculptés très élaborés. L’emploi de brisis dans les phases de construction tardives et le maintien remarquable du vocabulaire ornemental d’origine font d’ailleurs de cet édifice construit entre 1870 et 1924 l’ensemble le plus parisien, le plus haussmannien pourrait-on dire, du Vieux-Montréal.

Le lieu d’implantation et le discours architectural raffiné peuvent laisser supposer, dans les années 1870, la présence d’une institution financière même si aucun élément symbolique ne le confirme. La facture française peut aussi avoir une signification particulière pour une partie de la clientèle. La deuxième entrée de la rue Saint-Jacques indique par ailleurs la présence de locaux pour bureaux, tout comme les anciennes entrées des sections plus tardives dont les traces sont moins visibles. L’abondant fenêtrage, auquel contribue la courette, révèle en outre l’importance de cet immeuble de bureaux. À l’intérieur, peu d’éléments du décor de l’hôtel proviennent des constructions anciennes, à l’exception d’éléments tels les corniches à modillons du lobby ouvert au grand public. Une verrière de facture moderne avec de discrètes moulures classiques, créée en 1924 pour éclairer la pièce à la base de la courette, a par ailleurs pu être conservée et mise en valeur.
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Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :
  • Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
    Anciennement un arrondissement historique (1995-04-26) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes :
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Bibliographie sur l'immeuble  

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

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Numéros de référence  
Bâtiment :

0040-11-9227-00

Propriété :

0040-11-9227

Immeuble situé dans le Vieux-Montréal :

Des informations et des liens additionnels peuvent être disponibles sur la fiche de cet édifice dans le site du Vieux-Montréal.

 
Avertissement :

Ce site Web a été produit pour des fins d'information et n'a pas de valeur légale. Pour obtenir de l'information officielle sur un statut de protection légale ou réglementaire, communiquez directement avec l'arrondissement ou la ville concernés et la Direction de Montréal du ministère de la Culture et des Communications du Québec.

 
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Données mises à jour le 15 mars 2010