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photographie Denis Tremblay, 1998
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L'immeuble vers 1915, alors que Farrell, Bélisle & Co. y sont présents. Montreal Old and New, [1915]
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom du bâtiment : |
Magasins-entrepôts Jacob-Henry-Joseph [1863-1864]
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Autre appellation : |
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Adresses civiques : |
- 442-446, rue Sainte-Hélène
- rue des Récollets
(façade latéralesans numéro civique)
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Arrondissement ou ville
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Ville-Marie (Montréal)
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Secteur d'intérêt patrimonial
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Vieux-Montréal
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Localisation
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L'immeuble en 1880, alors que Paterson Bros. y sont présents, mais brièvement. Canadian Illustrated News, 25 décembre 1880 (détail) |
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Avertissement Ce bâtiment s'est vu attribuer l'appellation Édifice Paterson dans diverses sources. Ce nom est associé à la firme John A. Paterson & Co. Or, une recherche approfondie montre que cette entreprise n'a jamais été ni propriétaire, ni locataire de cet immeuble. Une autre entreprise, la Paterson Brothers, y effectue un court séjour sans exercer d'influence significative sur son histoire.
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Histoire du bâtiment En 1863, Jacob Henry Joseph achète un terrain vacant de H. C. Hart. Il y fait construire trois magasins-entrepôts, chacun comprenant quatre étages et un sous-sol. Les travaux débutent à la fin de l’année 1863, sous la direction de l’architecte James Henry Wells, et se terminent en 1864. Ce sont ces trois magasins-entrepôts qui correspondent à l’actuel 442-446 Sainte-Hélène. Jacob Henry Joseph et sa succession conservent la propriété du bâtiment jusqu’au milieu du XXe siècle.
Avec ses trois espaces commerciaux, l’immeuble compte trois occupants d’origine. Le premier est le marchand de wholesale dry goods, Alexandre Walker, qui loue un magasin de 1864 à 1869 (tissus et articles de mercerie vendus en gros, et peut-être d'autres produits). Les deux autres unités accueillent aussi des locataires éphémères. Les marchands Muir, Ewan & Co., société formée de William Muir et William Ewan, amorcent en 1866 un séjour d’une seule année, tandis que les marchands Hunter, Duffy & Johnston restent sur place deux ans, de 1866 à 1868.
L’immeuble est marqué par une histoire complexe. Il connaît beaucoup d’occupants dont les séjours sont souvent très brefs. De la construction aux années 1930 environ, le commerce de tissus, de mercerie, de vêtements et de chapeaux domine, mais il y a aussi un peu de confection. Les entreprises Paterson Bros., commerçants de chapeaux, présente en 1880, et Farrell, Belisle & Co., wholesale millinery and fancy dry goods, présente de 1912 jusqu’au début des années 1920, sont représentatives de cette période.
Aux alentours de 1930, le secteur de la fabrication, notamment de chapeaux, s’affirme davantage. Puis, au cours des années 1950, les produits du textile cèdent la place au secteur électrique. L’immeuble accueille dorénavant des entreprises de génie-conseil ainsi que de distributeurs de produits électriques. Parmi ces derniers, l’entreprise Gray Electric Co. Reg’d se démarque par un séjour d’environ 50 ans, malgré un important incendie qui endommage l’immeuble en 1976 et conduit à des travaux substantiels. Un autre tournant majeur dans l’histoire de l’immeuble survient au début des années 2000, alors qu'on le restaure et qu'on y aménage des lofts et quelques espaces de bureaux, vendus en copropriété.
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Autres occupants marquants
Locataires : |
- Paterson Bros. (commerce en gros de chapeaux)
(locataire de environ 1880 à une date inconnue)
- Farell, Belisle & Co. (commerce en gros de chapeaux et de fancy dry goods)
(locataire de 1912 à environ 1925)
- Gray Electric Co. Reg'd (commerce en gros de matériel et produits électriques)
(locataire de environ 1950 à environ 2000)
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Transformations majeures :
(dernière mise à jour
le 24 février 2005 ) |
- Travaux 1
Date des travaux : 2003 Fin des travaux : 2004 Restauration ou recyclage du bâtiment.
Recyclage de l'immeuble en lofts et bureaux et restauration des façades.
Concepteur de la transformation :
André Fortin (architecte)
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L’immeuble, divisé en trois-magasins entrepôts séparés par des murs coupe-feu, occupe tout le terrain disponible. Il donne à l’arrière sur un passage commun auquel on peut accéder par une porte cochère. Il compte quatre étages incluant le rez-de-chaussée, en plus du sous-sol. Le toit est plat. Les murs coupe-feu et les murs mitoyens des extrémités sont en brique.
Les façades en pierre de taille, couronnées par une large corniche élaborée, offrent aux passants un décor architectural inspiré des palais de la Renaissance italienne, tendance dominante des années 1860 dans le quartier. Les fenêtres sont importantes mais le décor en pierre est néanmoins conçu pour attirer tous les regards, contrairement aux sobres ossatures apparues au cours de la décennie précédente. La hauteur est de plus en plus réduite d’étage en étage. Les quatre registres, bien séparés par de fortes lignes horizontales, présentent autant de compositions différentes, depuis les bossages un-sur-deux du rez-de-chaussée jusqu’aux chambranles à crossettes du quatrième. Les trois magasins-entrepôts comprennent trois travées et, à chaque étage, un groupe de trois baies, ce qui est repris au centre de la façade secondaire.
Les lignes verticales, créées par les pilastres à bossage, séparent clairement trois unités fonctionnelles distinctes. L’entrée centrale de chaque magasin-entrepôt rappelle qu’on prévoit à l’origine louer à un seul occupant par unité. L’importance du fenêtrage en façade principale suggère d’emblée une vocation non-résidentielle. On sait que les larges fenêtres peuvent notamment servir à éclairer des salles d’exposition des produits vendus en gros. Les ouvertures du rez-de-chaussée, plutôt élevées par rapport au trottoir, ne semblent toutefois pas conçues pour la vente au détail. Des soupiraux servaient par ailleurs à faire entrer et sortir les marchandises, en plus des accès par l’arrière. Enfin, le mur de la rue des Récollets et les murs mitoyens parallèles reçoivent tout le poids de l’immeuble; l’absence d’autres murs porteurs, et même de colonnes, donne une très grande flexibilité d’usage et d’aménagement.
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Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :- Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale) Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes : |
Bibliographie sur l'immeuble |
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
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Numéros de référence |
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Bâtiment
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0039-19-9919-00
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Propriété
: |
0039-19-9919
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Immeuble situé dans le Vieux-Montréal : |
Des informations et des liens additionnels peuvent être
disponibles sur la fiche de cet édifice dans le site du Vieux-Montréal.
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