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  FICHE DU BÂTIMENT 
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Vestiges de l'église Saint-Jacques (clocher)
©Ville de Montréal, 2002
 
Vestiges de l'église Saint-Jacques (clocher)
©Ville de Montréal, 2002
 
Vestiges de l'église Saint-Jacques (transept sud)
©Ville de Montréal, 2002
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Nom du bâtiment :

Église Saint-Jacques

Autres appellations :
  • Pavillon Judith-Jasmin (université du Québec à Montréal)
  • Église Saint-Jacques : clocher et transept sud
Adresses civiques :
  • 1455, rue Saint-Denis
  • 455, rue Sainte-Catherine Est
    (façade latérale)
Arrondissement ou ville :

Ville-Marie (Montréal)

Secteur d'intérêt patrimonial :

Rue Saint-Denis (entre René-Lévesque Est et Sainte-Catherine Est)

Localisation :
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Construction  
Date de construction initiale :

1858-1860

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • Victor Bourgeau
    (architecte -- concepteur de l'église)
    Né à Lavaltrie, Victor Bourgeau (1809-1888) conçoit tout au long de sa carrière près de 200 édifices religieux. Architecte autodidacte, il fait son apprentissage dans l’atelier du sculpteur Louis Quévillon. D’abord sculpteur, puis constructeur et, enfin, architecte, Bourgeau conçoit sa première église en 1851 : Saint-Pierre-Apôtre, qui existe toujours, angle de la Visitation et René-Lévesque à Montréal. Il est, entre autres, le concepteur de l’église Saint-Joseph de Montréal, l’église de Sainte-Rose dans l’île Jésus et la nouvelle cathédrale de Montréal, connue aujourd’hui sous le nom de Marie-Reine-du-Monde. Particulièrement réputé pour la décoration intérieure de ses églises, Victor Bourgeau se consacre à cet aspect de son métier au cours des dernières années de sa vie. La rénovation de l’intérieur de la basilique Notre-Dame est son oeuvre.
  • Joseph Venne
    (architecte -- concepteur transept sud)
    Joseph Venne est l'architecte responsable de la construction du transept sud, érigé en 1889-1891 du côté de la rue Sainte-Catherine et dont la façade est intégrée aujourd’hui au complexe de l'Université du Québec à Montréal. Joseph Venne est le concepteur de plus d'une centaine de bâtiments, principalement situés dans la région de Montréal. On doit à cet architecte très actif vers la fin du XIXe siècle, de nombreux édifices, dont des églises, des presbytères, des couvents et des écoles.
Nom du propriétaire constructeur :
  • Diocèse de Montréal
    (propriétaire de 1858 à 1866)
    Avec le développement de l’évangélisation, le diocèse de Québec, couvrant à l’origine une grande étendue de territoire, est démembré pour créer en 1836 le diocèse de Montréal.
Typologie d'origine :
  • Édifice de culte

Commentaire sur la construction

Premier évêque à être nommé auxiliaire de l'évêque de Québec à Montréal le 1er février 1820, Mgr Jean-Jacques Lartigue permet au mois de septembre 1822, la construction d’un évêché et d’une église sur un terrain situé dans le faubourg Saint-Louis sur la rue Saint-Denis, entre Sainte-Catherine et De Maisonneuve (anciennement Mignonne). Après avoir logé dans l’église Notre-Dame et la chapelle de l'Hôtel-Dieu, le nouveau siège de l’épiscopat de Montréal est érigé à partir de 1823 et officiellement béni par Mgr Lartigue le 18 septembre 1825, puis consacré sous le vocable de Saint-Jacques-le-Majeur quelques jours plus tard. L'église Saint-Jacques devient officiellement cathédrale le 13 mars 1836, jour de la reconnaissance par Rome du nouveau diocèse de Montréal.

Le 8 juillet 1852, le plus désastreux incendie de l'histoire de Montréal rase, entre autres, la cathédrale et le palais épiscopal encore en construction. Mgr Ignace Bourget, alors évêque, préfère transférer le siège de l’épiscopat dans l’ouest de la ville, sur l’emplacement de l’actuelle cathédrale Marie-Reine-du-Monde (anciennement Saint-Jacques-le-Majeur) dont la première pierre est posée en 1870. Saint-Jacques devient alors une paroisse du diocèse de Montréal en 1866. Confiée aux sulpiciens, l’église paroissiale de la rue Saint-Denis est reconstruite selon les plans de l’architecte John Ostell sur les mêmes fondations. Inauguré le 29 juin 1857, le lieu de culte est une fois de plus la proie des flammes le 4 janvier 1858. Une troisième et dernière église est érigée entre 1858 et 1860 sur le même emplacement.

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Histoire  

Évolution du bâtiment

Commencée en 1858, l’église est bénie le 8 décembre 1860. Pour la reconstruction, l’architecte Victor Bourgeau réutilise une partie des murs extérieurs de l’édifice de 1857. Il ajoute en 1880 une flèche au clocher, portant sa hauteur à 85 mètres. En 1884, il construit une nouvelle sacristie et la chapelle du Sacré-Coeur.

En 1891, un nouveau transept conçu par Joseph Venne est ajouté à l’église et l’entrée principale se déplace sur la rue Sainte-Catherine. Le bâtiment prend une toute autre allure en plus d'augmenter le nombre de places disponibles à l’intérieur à 1100. Un troisième incendie détruit l’église en mars 1933, seule la structure externe demeure en place. La reconstruction de l’intérieur est confiée à l’architecte Gaston Gagnier et se termine en 1936.

Acquise en 1973 par l’Université du Québec à Montréal, l’église est partiellement démolie entre 1975 et 1979. Classés à titre de monuments historiques, le clocher et le transept sud sont intégrés dans la construction du pavillon Judith-Jasmin. Certains lambris sculptés provenant de l’ancienne sacristie et également classés biens culturels sont conservés dans la salle des Boiseries du même pavillon.

Autres occupants marquants
Propriétaires :
  • Paroisse Saint-Jacques Le Majeur
    (propriétaire de 1866 à 1973)
  • Université du Québec à Montréal
    (propriétaire de 1973 à aujourd'hui)
    L'Université du Québec à Montréal (UQAM) est créée le 9 avril 1969 par le gouvernement du Québec, grâce à la fusion de l'École des Beaux-Arts de Montréal, du Collège Sainte-Marie et de trois écoles normales. Elle développe d'abord les sciences humaines et la formation des maîtres tout en accordant une place importante aux lettres et aux arts. Elle offre aujourd’hui une vaste gamme de programmes aux trois cycles d'études universitaires.

    Relié à la station de métro Berri-UQAM, le pavillon Judith-Jasmin se veut un lieu facilement accessible et constitue l’un des centres névralgiques du campus. De plus, celui-ci poursuit la fonction d’enseignement instaurée dans le secteur par la communauté canadienne-française il y a plus d’un siècle, avec l’implantation de l’Université Laval à Montréal.

Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 23 mars 2004 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : 1975
    Fin des travaux : 1979
    Démolition totale ou partielle du bâtiment.

    Travaux réalisés sur un vestige intégré au bâtiment.

    Démolition de la majeure partie de l’église et intégration du clocher, du transept sud et des éléments de l’ancienne sacristie à la construction du pavillon Judith-Jasmin de l’Université du Québec à Montréal.

    Concepteurs de la transformation :
    Dimitri Dimakopoulos et Associés (architectes)
    Jodoin, Lamarre, Pratte et Associés (architectes)
     
  • Travaux 2
    Date des travaux : 2000
    Fin des travaux : 2001
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Restauration du transept sud.

    Concepteurs de la transformation :
    Denis Saint-Louis (architecte)
    Odette Béliveau (architecte)
     
  • Travaux 3
    Date des travaux : 2000
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Restauration de la statue de bois recouverte de feuilles de cuivre représentant saint Jacques. Oeuvre attribuée à Olindo Gratton (1855-1941), elle est produite par l’atelier Gratton et Laperle. Lors de la restauration de la statue, un sceau gravé dans le cuivre indiquant la date de 1880 est découvert.

    La restauration de la statue de Saint-Jacques a été réalisée par le Centre de conservation du Québec. Les travaux ont été effectués par le sculpteur Fabien Pagé à son atelier de Donnacona, sous la supervision du restaurateur Claude Payer.

    Concepteurs de la transformation :
    Fabien Pagé (sculpteur)
    Claude Payer (restaurateur -- supervision)
     
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Lecture architecturale  
Les vestiges de l’église Saint-Jacques sont constitués du clocher et du transept sud, qui se caractérisent par leur inspiration néo-gothique. La façade principale de l’église en pierre de taille domine la rue Saint-Denis, son élan lui étant donné par la tour et la flèche qui s’élèvent au total à plus de 85 mètres de hauteur. Dans cette église, l’architecte Victor Bourgeau poursuit la tradition des premières réalisations néo-gothiques montréalaises en mettant l’emphase sur la rigueur de la structure extérieure, la pureté des lignes de la tour, l’utilisation de pinacles (couronnement conique ou pyramidal qui surmonte un sommet) et la forme des ouvertures ogivales.

Le transept sud, rue Sainte-Catherine, reprend d’une façon beaucoup plus élaborée les éléments d’inspiration néo-gothique tels que les pinacles. Contrairement à la verticalité du clocher, le transept se distingue par la masse de sa structure percée de vastes ouvertures. Ces interprétations différentes d’une même source stylistique traduisent ainsi les deux époques distinctes de construction.
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Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par les statuts suivants :
  • Situé dans l'aire de protection Transept Sud de l'Église-Saint-Jacques depuis le 1975-06-09 (juridiction provinciale)
  • Situé dans l'aire de protection du Clocher de l'Église-de-Saint-Jacques depuis le 1975-06-09 (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans les catégories suivantes :
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Bibliographie sur l'immeuble  

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

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Numéros de référence  
Bâtiment :

0041-03-3088-01

Propriété :

0041-03-3088

 
Avertissement :

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Données mises à jour le 18 janvier 2013