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L'édifice vu de la place. ©Denis Tremblay, 2007
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En été. ©Denis Tremblay, 2015
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Jour de marché, place Jacques-Cartier, vers 1890 (détail). Musée McCord, VIEW-2423; exemplaire imprimé, Direction du patrimoine, Ville de Montréal.
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom du bâtiment : |
Maison Parthenais-Perrault II
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Autre appellation : |
- Lieu historique national de la Maison-Cartier
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Adresse civique : |
- 407-413, place Jacques-Cartier
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Arrondissement ou ville
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Ville-Marie (Montréal)
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Ensemble : |
Fait partie de : Immeubles Parthenais-Perrault
comprenant aussi
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Secteur d'intérêt patrimonial
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Vieux-Montréal
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Localisation
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Commentaire sur les travaux
Au printemps 1812, des marchés concernant la construction de deux maisons sont signés : le présent bâtiment doit être parachevé durant l’année 1812, et le 251-259, rue Saint-Paul Est, en 1812-1813.
Marché pour la maçonnerie, 10 mars 1812; marché pour la charpenterie, 12 mars 1812; marché pour la menuiserie, 19 mars 1812 (notaire L. Chaboillez).
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La maison-magasin vers 1930. Ville de Montréal, Archives [VMN-259] (détail); exemplaire imprimé, Direction du patrimoine, Ville de Montréal. |
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Reportage pour la Ville de Montréal, Yvon Bellemare, mars 1963. Archives de la Ville de Montréal, VM094-Y-1-01-D0096-002 (Z-500-52). |
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Élévation, place Jacques-Cartier. ©Ville de Montréal, vers 1995. |
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Histoire du bâtiment En mars 1812, Louis Parthenais et son gendre Augustin Perrault, fabricants marchands de potasse du faubourg Saint-Laurent, acquièrent un grand terrain à côté du Marché Neuf (place Jacques-Cartier), à l’angle de la rue Saint-Paul. Ils engagent sans délai Amable Amiot dit Villeneuve, maçon, et Antoine Bouthillier, charpentier et menuisier, pour leur construire deux grandes maisons, y compris le présent immeuble. Suffisamment grande pour être divisée en plusieurs locaux, la maison est prête à accueillir ses premiers occupants dès l’automne 1812.
Très tôt, si ce n'est dès l’origine, le bâtiment sert d’auberge et de taverne, vocation qui se poursuit, presque sans interruption, jusqu’à aujourd’hui. Quoique l’activité principale demeure stable, les occupants changent régulièrement. L’établissement est notamment connu sous le nom d’Hôtel Saint-Louis de 1890 à 1915.
Dès 1842, l’immeuble est doté d’une nouvelle apparence : la façade est refaite en pierre de taille et agrémentée de fenêtres plus larges au rez-de-chaussée soit 4 pieds (environ 1,2 m.) selon le devis. Certaines ouvertures sont faites plus larges que prévu en cours de chantier ou bien seront agrandies au cours des décennies suivantes. Vers 1940, pour les besoins d'une taverne, on rapetisse les ouvertures de la devanture et on ajoute des blocs de verre dans l'une d'elle. On fait aussi construire une adjonction de deux étages en blocs de béton sur la partie droite de la cour arrière.
Le propriétaire de l'hôtel Nelson, Berthold Benoît, acquiert en 1953 le bâtiment alors occupé par la taverne Cartier et par une « maison de chambres ». Il le revendra en 1974 à Hôtel Nelson Inc. présidée par Pierre Benoît (son fils?). Entre-temps un projet de restauration de la devanture est approuvé pour la « brasserie Cartier » puis une terrasse est ouverte sur la place en 1976. La vocation change donc. Le bâtiment est vendu en 1979 à Héritage Canada qui complète la restauration en 1980 et revend le bâtiment dès 1981 à Pierre Benoît alors que le restaurant Maison-Cartier occupe le rez-de-chaussée, et ce, pour une quinzaine d'années. En 1982, le bâtiment fait l'objet d'une désignation fédérale en tant que Lieu historique national de la Maison-Cartier. Au tournant du XXIe siècle, cette maison-magasin devient la composante principale du restaurant-terrasse le Jardin Nelson. Ce dernier occupe en 2015 presque tout l'ensemble historique Parthenais-Perrault.
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Autres occupants marquants
Propriétaires : |
- héritiers Perrault
(propriétaire du 1856-08-22 à 1919)
- Berthold et Pierre Benoît (Hôtel Nelson Inc.)
(propriétaire du 1953-12-31 au 1997-10-09)
- Héritage Canada
(propriétaire du 1979-10-09 au 1981-09-01)
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Transformations majeures :
(dernière mise à jour
le 17 novembre 2015 ) |
- Travaux 1
Date des travaux : 1842 Transformation majeure de la façade.
La façade sur la place Jacques-Cartier est refaite en pierre de taille. Les fenêtres son élargies pour atteindre quatre pieds de large (1,2 m. environ) au rez-de-chaussée. Selon la largeur effective des vitrines que l'on voit sur les photos anciennes, soit que de plus grandes vitrines sont créées dès 1842 ou qu'on les ait agrandies au cours des décennies suivantes. Marché de maçonnerie, 28 décembre 1841 (notaire J.H. Jobin).
Marché de maçonnerie, 28 décembre 1841 (notaire J.H. Jobin).
Concepteur de la transformation :
Charles Arseneur (maître maçon)
- Travaux 2
Date des travaux : 1973 Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
Transformation majeure de la façade.
Restauration de la devanture commerciale, suivie en 1976 par l'aménagement d'une terrasse sur le domaine public.
- Travaux 3
Date des travaux : 1980 Transformation majeure de la façade.
Restauration ou recyclage du bâtiment.
La restauration de l'immeuble est complétée. La couverture est complètement refaite à l'ancienne.
Héritage Canada acquiert l'immeuble en octobre 1979. On peut supposer le début des travaux en 1980. Une photographie prise en octobre 1980 montre la structure du toit dégarnie alors que le reste de la façade (fenêtres comprises) est déjà dans son état actuel.
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Ce bâtiment, restauré en conservant sa forme d'origine et, pour l'essentiel, son état extérieur des années 1840, présente les caractéristiques d'une maison-magasin du Vieux-Montréal intégrant plusieurs aspects des maisons urbaines façon Nouvelle-France. De la construction d'origine elle conserve son implantation en bordure de la rue avec un passage vers la cour arrière, ses deux étages (incluant le rez-de-chaussée), son gros-oeuvre en moellons (visible à l'arrière), ses murs coupe-feu et son toit à deux versants percé de lucarnes. Le parement en pierre taillée de la façade et les grandes ouvertures du rez-de-chaussée sont par ailleurs parfaitement typiques des maisons-magasins. Les petits carreaux des fenêtres à vantaux et la tôle à la canadienne de la couverture (carreaux en rangs obliques) rappellent des composantes en vogue lors de la construction ainsi que dans les années 1840. D'un point de vue fonctionnel, les larges ouvertures du rez-de-chaussée annoncent la présence d'établissements ouverts au public tandis que la partie supérieure plus sobre suggère une maison habitable, comme ce fut longtemps le cas. La configuration des entrées a changé, mais il y en a sans doute toujours eu plus d'une. Enfin, le passage à gauche donne accès à la cour, dans un contexte toutefois bien différent de celui d'origine.
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Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :- Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale) Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes : |
Bibliographie sur l'immeuble |
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
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Numéros de référence |
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Bâtiment
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0040-66-5678-00
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Propriété
: |
0040-66-5678
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Immeuble situé dans le Vieux-Montréal : |
Des informations et des liens additionnels peuvent être
disponibles sur la fiche de cet édifice dans le site du Vieux-Montréal.
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