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La façade, rue Saint-Paul Est. ©Denis Tremblay, 2007
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Élévation. ©Ville de Montréal, vers 1995.
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Le bâtiment dans son environnement au début du XXe siècle. ©Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Albums de rues E.Z. Massicotte, 2-175-a, notice 0002730795 (détail).
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom du bâtiment : |
Immeuble Del Vecchio
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Autre appellation : |
- Maison-magasin Pierre-Del Vecchio II
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Adresse civique : |
- 177-181, rue Saint-Paul Est
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Arrondissement ou ville
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Ville-Marie (Montréal)
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Ensemble : |
Fait partie de : Ensemble Del Vecchio
comprenant aussi
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Secteur d'intérêt patrimonial
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Vieux-Montréal
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Localisation
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Date de construction initiale : |
1814
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Nom du propriétaire constructeur
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- Pierre Delvecchio (marchand et aubergiste)
(propriétaire du 1806-08-06 à 1819)
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Commentaire sur les travaux
Selon un bail convenu entre Pierre Del Vecchio et François Ricard le 16 novembre 1814, Del Vecchio s’engage « de faire finir les ouvrages à faire » avant que le locataire prenne possession des lieux en janvier 1815.
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L'arrière du bâtiment. ©Denis Tremblay, 2015 |
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Le bâtiment en 1998. photographie Denis Tremblay, 1998 |
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Histoire du bâtiment Ayant fait construire sa propre maison logeant sa résidence et son auberge face à la place du marché Neuf (l’actuelle place Jacques-Cartier) sur un emplacement vacant qu’il avait acquis en 1806, Pierre Del Vecchio fait bâtir cette autre maison en 1814, sur le même site mais donnant sur la rue Saint-Paul. Notons que le bâtiment a dû ressembler à l’origine à celle de son voisin à gauche, construit la même année, donc sans les grandes vitrines et fenêtres dont la façade est actuellement dotée. Dès janvier 1815, le marchand François Ricard y établit son commerce et sa résidence pendant trois ans.
Del Vecchio décède en 1819, mais sa succession conserve le bâtiment jusqu’en 1959. À la suite de l’occupation par Ricard, un autre marchand, Roderick McKenzie (à ne pas confondre avec le marchand du même nom qui est associé de la Compagnie du Nord-Ouest et seigneur de Terrebonne), s’y établit pendant dix-sept ans, délaissant les lieux en 1835. Par la suite, jusqu’en 1880, des quincailliers s’y succèdent, notamment Thomas Wilson & Company, Alexander A. Wilson et Letourneux & Wilson. L'usage de la maison devient essentiellement commercial au cours de cette période, possiblement vers 1850. Vers 1870, la façade acquiert son apparence actuelle de magasin-entrepôt, avec de larges vitrines aux deux niveaux, et l’entrepôt à l’arrière (l'actuel 183, rue Saint-Paul Est auquel on accède par la porte-cochère) sert d’annexe au magasin.
En 1880, la sellerie de Mailloux et Barsalou s’y installe et y reste pendant une vingtaine d’années. Les bureaux et l’entrepôt de cette entreprise logent dans ce bâtiment, y compris son aile arrière, tandis qu’un autre magasin-entrepôt sur la place Jacques-Cartier sert de point de vente. Suivant le départ de la sellerie en 1901, la vocation commerciale de l’immeuble varie, marquée par la présence d’un importateur de jouets, d’un quincaillier, de grossistes en fruits et légumes.
Un changement majeur survient en 1964 alors que le Dr. Herbert Schwarz et G.D.Robertson Cooper achètent la propriété et rénovent le bâtiment, sans modifier pour l'essentiel son apparence des années 1870. Ils vendent par ailleurs le bâtiment à l'arrière qui est converti en résidence. Ils visent des locataires à la recherche de boutiques et de locaux de bureaux. Le premier occupant, en 1966-1967, est une galerie d'art, suivie par des entreprises oeuvrant dans l'édition. Les Publications Décormag y sont créées en 1972. Devenues propriétaires, elles achètent aussi en 1977 l'ancien entrepôt précédemment converti en maison et regroupent le tout de nouveau, à des fins de bureaux, en procédant sans doute à divers travaux. L'immeuble, vendu en 1984, abrite ensuite une boutique au rez-de-chaussée et un restaurant à l'étage, qui occupera aussi la cour et l'ancien entrepôt. Après un café-jazz et une grilladerie, on y trouve en 2015 un restaurant spécialisé dans les mets populaires montréalais tandis que la boutique vend des souvenirs aux touristes. Au fil des ans, d'autres travaux sont effectués, dont la réfection de la toiture à la manière du XIXe siècle.
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Autres occupants marquants
Propriétaires : |
- Dr. Herbert Schwarz et G.D.Robertson Cooper
(propriétaire du 1964-07-17 au 1972-07-04)
- Les Publications Décormag
(propriétaire de 1972 à 1984)
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Autres occupants marquants
Locataires : |
- Roderick McKenzie (marchand)
(locataire du 1818-05-01 à 1835)
- Maillou & Barsalou (commerce de sellerie)
(locataire de 1880 à 1901)
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Transformations majeures :
(dernière mise à jour
le 16 novembre 2015 ) |
- Travaux 1
Date des travaux : entre 1868 et 1877 Transformation majeure de la façade.
La façade en pierre piquée est entièrement refaite. Sur chaque étage on pratique sept grandes ouvertures séparées, au rez-de-chaussée, par d'étroits pilastres de pierres et des poteaux de fer en fonte et, à l’étage supérieur, par des pilastres de pierres.
La présence des poteaux de fer en fonte rend possible la datation approximative des rénovations : les bases de chaque poteau portent la marque « Wm Clendinneng Montreal », une fonderie active à Montréal pendant les années 1868 à 1877.
- Travaux 2
Date des travaux : 1964 Restauration ou recyclage du bâtiment.
Rénovation complète du bâtiment par le Dr. Herbert Schwarz et G.D.Robertson Cooper et conversion en immeuble comprenant boutique et/ou bureaux, tout en conservant pour l'essentiel l'apparence des années 1870.
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Cet immeuble de deux étages (incluant le rez-de-chaussée) coiffé d'une toiture à deux versants et protégée par de hauts murs mitoyens coupe-feu, présente la forme d'une maison urbaine façon Nouvelle-France ou d'une maison-magasin de la première moitié du XIXe siècle, tout en étant dotée d'une façade plus tardive de magasin-entrepôt, généreusement fenêtrée. La fine ossature de cette façade est constituée de piliers de fonte au rez-de-chaussée et de pierre à l'étage, qui ont l'apparence de sobres pilastres classiques. La couverture en tôle pincée formant des bandes parallèles rappelle la vogue de la « tôle à baguettes » populaire dans la seconde moitié du XIXe siècle. Enfin, la porte-cochère rappelle que la maison à l'origine disposait d'une cour à l'arrière, aujourd'hui utilisée comme terrasse; on peut y voir le mur arrière d'origine, en moellons, et la forme particulière du bâtiment au-dessus du passage couvert.
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Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :- Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale) Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes : |
Bibliographie sur l'immeuble |
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
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Numéros de référence |
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Bâtiment
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0040-66-4906-00
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Propriété
: |
0040-66-4906
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Immeuble situé dans le Vieux-Montréal : |
Des informations et des liens additionnels peuvent être
disponibles sur la fiche de cet édifice dans le site du Vieux-Montréal.
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