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  FICHE DU BÂTIMENT 
Identification  
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Édifice de la Royale Insurance, Montréal, QC, 1866, construit en 1862-1863, John W. Hopkins, architecte; démoli en 1951.
©Musée McCord d'histoire canadienne, photographie Willam Notman, Montréal, I-20720.1. Collaboration spéciale dans le cadre d'une entente de partenariat.
 
L’édifice vu de la rue de la Commune, à l’entrée de la place D’Youville, à proximité immédiate de la place Royale (à droite) qui lui donne son adresse.
©Denis Tremblay, 2004
 
Façade de la rue de la Commune.
©Ville de Montréal, 2005
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Nom du bâtiment :

Pointe-à-Callière

Autres appellations :
  • L'Éperon
  • Cité d'archéologie et d'histoire
Adresses civiques :
  • 350, place Royale
  • place D'Youville
    (façade latéralesans numéro civique)
  • rue de la Commune Ouest
    (façade latéralesans numéro civique)
  • rue De Callière
    (façade secondairesans numéro civique)
Arrondissement ou ville :

Ville-Marie (Montréal)

Ensembles :

Fait partie de : Pointe-à-Callière, musée
comprenant aussi

Secteur d'intérêt patrimonial :

Vieux-Montréal

Localisation :
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Construction  
Date de construction initiale :

1991-1992

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • Dan S. Hanganu
    (architecte)
  • Provencher, Roy et Associés
    (firme d'architectes)
  • LeMoyne Lapointe Magne
    (firme d'architectes)
Nom du propriétaire constructeur :
  • Ville de Montréal

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Élévation, rue de la Commune.
©Ville de Montréal, vers 1995.
 
Élévation, place D'Youville.
©Ville de Montréal, vers 1995.
 
Élévation, rue de Callière.
©Ville de Montréal, vers 1995.
 
Histoire  

Histoire du bâtiment

Édifice moderne, l'Éperon est le bâtiment principal de l'ensemble du Musée d'archéologie et d'histoire de Montréal, Pointe-à-Callière, ouvert en 1992 dans le cadre des célébrations du 350e anniversaire de Montréal. Construit en 1991-1992 par Dan Hanganu et Provencher Roy architectes, l'Éperon est érigé au-dessus d'importants vestiges qui ont été mis à jour lors de fouilles archéologiques en 1989 organisées par la Société du Vieux-Port, propriétaire du terrain jusqu'à cette date. Par la suite, cette Société cède le terrain à la Ville de Montréal pour la construction du Musée qui met en valeur ces vestiges dans son exposition permanente.

Avant la construction de Pointe-à-Callière, le site connaît différentes occupations. De 1982 à 1989, avant les fouilles, on retrouve sur le lieu un parc aménagé sommairement. Précédant ce parc, un stationnement occupe l'emplacement de la pointe à Callière des années 1950 à 1982. Au début des années 1860, l'édifice de la Royal Insurance Company, plus tard acquis par le gouvernement fédéral pour les douanes, s'élève sur cette pointe. Endommagé par le feu en 1947, l'ancien édifice de la Royal Insurance Company est démoli en 1951. Par la suite, le site est dégagé jusqu'à la construction de Pointe-à-Callière.

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La tour.
©Denis Tremblay, 2010
 
Le grand hall.
©Denis Tremblay, 2010
 
Grand escalier à l'extrémité du hall.
©Denis Tremblay, 2010
 
Lecture architecturale  
L’édifice occupe l’extrémité de la pointe à Callière, lieu où a été fondée la ville à l’embouchure d’une petite rivière. L’édifice occupe ainsi une position centrale parmi les bâtiments faisant face au vieux port réaménagé. Comme son prédécesseur, l’édifice de la Royal Insurance Company, il possède une forme triangulaire qui épouse la forme de l’îlot et une haute tour dominant le secteur. La tour et le corps de bâtiment principal, qui comprend quatre étages incluant le rez-de-chaussée, sont à la fois reliés et bien distincts. Le calcaire gris de Saint-Marc-des-Carrières, semblable à celui que l’on extrayait autrefois sur l’île de Montréal, constitue le matériau principal de l’ensemble, mais le béton coulé, le métal et le verre sont aussi très présents.

La tour d’horloge domine la composition qu’elle divise en deux façades séparées qui restent néanmoins visibles simultanément. L’expression verticale de cet élément contraste avec le corps de bâtiment principal, certes imposant mais plutôt horizontal et bien assis. Le jeu complexe des pleins et des vides exclut toute symétrie. Ce vocabulaire architectural trouve sa source dans le modernisme du XXe siècle mais les volumes, les matériaux et les formes participent à un jeu complexe de rappels et de liens avec le cadre bâti actuel ou disparu. Ainsi le bâtiment rappelle celui qui l’a précédé, notamment par la tour d’horloge; cette dernière évoque également un silo à grain; enfin la pierre taillée se fond dans l’environnement urbain. De nombreux ornements, faits de métal pour la plupart, participent à ces rappels tout en se démarquant radicalement des ornements traditionnels par leur facture brute et usinée. Cet édifice sculptural, bien intégré à son cadre historique tout en se démarquant, fait partie d’un courant majeur de l’art contemporain de son temps qui multiplie les niveaux de lecture.

La fonction publique de l’immeuble se laisse d’abord deviner par son architecture monumentale qu’exprime d’abord la tour d’horloge qui contient un ascenseur. L’entrée principale placée à côté de la tour, dans la pointe visible de loin, invite les visiteurs. D’immenses fenêtres laissent entrevoir – à travers des stores protecteurs – les vestiges archéologiques mis en valeur dans le musée tandis que le reste du fenêtrage et les grands pans de pierre suggèrent des espaces intérieurs inhabituels, largement illuminés ou protégés de la lumière.

Éléments décoratifs extérieurs significatifs

Au-dessus de l’entrée, en lettres de métal, l’appellation « Pointe-à-Callière » identifie explicitement l’édifice , complétée par l’inscription « Musée d’archéologie et d’histoire » gravée dans la pierre au pied de la tour. L’horloge de facture contemporaine se détache presque de l’immeuble comme un objet exposé, mais sa fonction essentielle reste la mesure du temps. Enfin, certains ornements architecturaux se démarquent au point de prendre valeur d’objets symboliques. Les tuyaux au sommet de la tour peuvent ainsi évoquer des mâts de bateaux mais, de l’avis de l’architecte Dan Hanganu, ils représentent des armatures au sommet d’une colonne en construction attendant une future coulée de béton, symbole d’un processus de construction urbaine jamais achevée.

Intérieur accessible au public

En entrant, le visiteur se retrouve dans un grand hall d’où il peut accéder au comptoir de la billetterie puis à une salle multimédia – d’où il est ensuite invité à descendre vers les vestiges au sous-sol. Par un ascenseur situé dans la tour à gauche de l’entrée, il peut également monter à une salle d’exposition sans fenêtres dont le décor varie d’une exposition à l’autre et au dernier étage, à un restaurant donnant sur le port. Les visiteurs peuvent aussi accéder à un belvédère au sommet de la tour.

Le grand hall épouse la forme de triangle tronqué du corps de bâtiment où il se trouve. Dans sa partie plus large, de grandes portes ferment l’espace du spectacle multimédia mais le long des murs latéraux, des ouvertures dans le plancher permettent de voir les fondations de l’ancien bâtiment. De hautes fenêtres offrent aussi des percées visuelles vers les bâtiments voisins et vers le port. Cet espace est ainsi ouvert dans toutes les directions. Les piliers de béton armé dans le grand hall révèlent la structure qui soutient le bâtiment au-dessus des fragiles vestiges en contrebas. Les matériaux bruts tels les blocs de béton des murs périphériques et les colombages de métal laissés apparents le long des pans vitrés de l’entresol donnent une impression voulue d’inachèvement, mais aussi d’anoblissement de ces mêmes matériaux en raison du soin apporté aux détails. Le plancher et le plafond sont quadrillés par des éléments de métal, ce qui crée une référence à la trame qu’utilisent les archéologues lors de fouilles. De même, des pavés de verre dans le plancher suggèrent partout la présence des vestiges à voir dessous.

Au fond du hall, la murale Les voiles du temps, une oeuvre de Peter Krausz, orne les portes de la salle multimédia. Les deux panneaux centraux comprennent un objet en saillie dont la forme triangulaire évoque l’Éperon et la pointe à Callière.
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Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par les statuts suivants :
  • Situé dans le site patrimonial du Lieu de fondation de Montréal (classé) (2012-10-19).
    Anciennement un site historique et archéologique classé (1999-03-04) (juridiction provinciale)
  • Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
    Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes :
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Bibliographie sur l'immeuble  

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

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Numéros de référence  
Bâtiment :

0040-50-3579-00

Propriété :

0040-50-3579

Immeuble situé dans le Vieux-Montréal :

Des informations et des liens additionnels peuvent être disponibles sur la fiche de cet édifice dans le site du Vieux-Montréal.

 
Avertissement :

Ce site Web a été produit pour des fins d'information et n'a pas de valeur légale. Pour obtenir de l'information officielle sur un statut de protection légale ou réglementaire, communiquez directement avec l'arrondissement ou la ville concernés et la Direction de Montréal du ministère de la Culture et des Communications du Québec.

 
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Données mises à jour le 18 avril 2023