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  FICHE DU BÂTIMENT 
Identification  
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L'édifice vu de la place D'Youville (rebaptisée place de la Grande-Paix-de-Montréal dans ce secteur).
©Denis Tremblay, 2006
 
L'édifice en 1891.
Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Dominion illustrated. Special number devoted to Montreal the commercial metropolis of Canada, 1891. p. 174.
 
L'édifice en 1915.
©Musée McCord d'histoire canadienne, Montréal, VIEW-8724. Collaboration spéciale dans le cadre d'une entente de partenariat. Photo : William Notman & Son.
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Nom du bâtiment :

Édifice William-Watson-Ogilvie

Autre appellation :
  • Édifice Ogilvie Flour Mills
Adresses civiques :
  • 224, place D'Youville
  • 135, rue du Port
    (façade latérale)
Arrondissement ou ville :

Ville-Marie (Montréal)

Ensemble :

Fait partie de : Lieu de fondation de Montréal
comprenant aussi

Secteur d'intérêt patrimonial :

Vieux-Montréal

Localisation :
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Construction  
Date de construction initiale :

1890

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • Hutchison and Steele
    (agence d'architectes)
Nom du propriétaire constructeur :
  • William W. Ogilvie (homme d'affaires)
    (propriétaire du 1890-06-27 à 1900)

Commentaire sur les travaux

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Tympan sculpté ornant le portail.
©Denis Tremblay, 2014
 
Le sommet de la tour d'angle.
©Denis Tremblay, 2006
 
Local du rez-de-chaussée remarquable par ses boiseries.
© Photographie de Normand Rajotte réalisée pour l'ouvrage L'histoire du Vieux-Montréal à travers son patrimoine, 2004
 
Histoire  

Histoire du bâtiment

En 1890, l’important homme d’affaires William Watson Ogilvie achète cette propriété et fait construire l'immeuble. Ce bâtiment, oeuvre de l’agence d’architectes Hutchison and Steele, remplace trois magasins construits vers le milieu des années 1850. Fait inusité, une partie de la façade d’un ancien magasin-entrepôt, donnant sur la rue du Port, est intégrée à la nouvelle construction. Il faut attendre l’année 1903 avant que le bureau d’architectes Hutchison and Wood en harmonise la façade avec le reste du bâtiment, la configuration des entrées secondaires étant modifiée pendant ces travaux – il y avait deux entrées, remplacées par une seule nouvelle.

L’édifice est conçu pour loger les bureaux de la Ogilvie Milling Company, l’entreprise de la famille Ogilvie qui domine l’industrie meunière au Canada et qui est en voie de devenir la plus importante minoterie du Dominion. L’Ogilvie Milling Company, devenue la Ogilvie Flour Mills Company en 1902, occupe entièrement l’édifice jusque dans les années 1930, puis s’en départit en 1946. Jusqu'aux années 1960, l'immeuble est occupé par des agences gouvernementales, puis par des entreprises qui louent des locaux pour leurs bureaux ou vendent en gros au rez-de-chaussée.

En 1967-1968, une partie des étages supérieurs est convertie en logements, tandis qu'un syndicat de mariniers s'installe pour plus de 20 ans. L'usage résidentiel est élargi dans les années 1970 et 1980 et des commerces et organismes liés aux arts s'installent en plus du syndicat. Une agence d'architectes s'installe en 1994 au rez-de-chaussée où les boiseries sont alors mises en valeur.

Autres occupants marquants
Propriétaires :
  • Ogilvie Flour Mills Company (minoterie)
    (propriétaire du 1900-07-09 au 1946-12-12)
Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 2 décembre 2014 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : 1903
    Transformation majeure de la façade.

    Harmonisation d'une partie de la façade sur la rue du Port. Une entrée condamnée et modifications probables de l'organisation intérieure.



    Concepteur de la transformation :
    Hutchison and Wood (agence d'architectes)
     
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L'édifice en 1998.
photographie Denis Tremblay, 1998
 
Elévation donnant sur la place et tour d'angle.
©Ville de Montréal, vers 1995.
 
Tour d'angle et élévation donnant sur la rue du Port.
©Ville de Montréal, vers 1995.
 
Lecture architecturale  
L’édifice occupe la totalité d’un lot d’angle qui permet l’exposition de deux façades sur rues , près du port et non loin du canal de Lachine. Grossièrement rectangulaire, l’édifice en pierre de taille de trois étages (incluant le rez-de-chaussée) est coiffé d’un toit plat. Il se distingue par une tourelle d’angle à toit conique qui épouse l’angle aigu du lot. Les murs mitoyens qui séparent l'immeuble des voisins sont en pierre aux premiers étages et en brique au troisième.

La tour d’angle, dans laquelle s’inscrit le portail principal, domine la composition de l’édifice en reliant les deux façades qui comprennent respectivement sept et six travées de fenêtres. Un corps de moulure sépare horizontalement le rez-de-chaussée de la partie supérieure, alors que le traitement des fenêtres varie d’un étage à l’autre et qu'une imposante corniche couronne les élévations. La tour, par sa configuration et ses détails, en particulier ses petites fenêtres cintrées et son toit conique, donne un caractère médiéval néo-roman à l’édifice. Les encadrements moulurés des ouvertures du rez-de-chaussée, aux angles adoucis, peuvent y contribuer également, bien qu'on en trouve aussi des exemples dans la Renaissance française. Les arcs en plein-cintre du portail et de l’étage supérieur peuvent aussi rappeler l’architecture romane, mais leurs extrados en escalier seraient plutôt inspirés de la tradition classique, comme d’ailleurs l’apparence générale du cordon et une partie de la corniche débordante. La partie inférieure de cette dernière tient toutefois plus des mâchicoulis médiévaux que des modillons classiques. Cet édifice présente en somme un décor architectural éclectique, à dominante néo-romane, très « 1890 », mais avec une rare sobriété.

Les larges ouvertures du rez-de-chaussée évoquent le caractère public de locaux occupés par une entreprise ayant parfois un contact direct avec sa clientèle (Ogilvie Milling Company), l'entrée située dans la tour d'angle y contribuant également. Une ancienne entrée secondaire, encore visible sur la rue du Port, a sans doute été condamnée en 1903 au profit d'une autre entrée à l'extrémité de cette façade, qui donne toujours accès aux étages supérieurs.

Architecture intérieure

Dans le vestibule sous la tour d'angle, la mosaïque du plancher affiche fièrement le nom du propriétaire d'origine, W.W. Ogilvie, tandis que les murs sont recouverts de lambris de marbre et de bois. Dans le vaste local (privé) auquel ce vestibule donne accès, les planchers, les murs et le plafond sont en bois verni, de différentes teintes. Des lambris de planchettes divisés par des moulures ainsi que des panneaux et des corniches moulurés contribuent au décor, tandis que des colonnes de fonte supportent les poutres revêtues de boiseries décoratives. L’usage actuel de ce vaste local n’est pas sans rappeler la vocation d’origine, puisqu'il combine bureaux de travail et l'accueil des clients.
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Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par les statuts suivants :
  • Situé dans le site patrimonial du Lieu de fondation de Montréal (classé) (2012-10-19).
    Anciennement un site historique et archéologique classé (1999-03-04) (juridiction provinciale)
  • Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
    Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes :
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Bibliographie sur l'immeuble  

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

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Numéros de référence  
Bâtiment :

0040-40-9905-00

Propriété :

0040-40-9905

Immeuble situé dans le Vieux-Montréal :

Des informations et des liens additionnels peuvent être disponibles sur la fiche de cet édifice dans le site du Vieux-Montréal.

 
Avertissement :

Ce site Web a été produit pour des fins d'information et n'a pas de valeur légale. Pour obtenir de l'information officielle sur un statut de protection légale ou réglementaire, communiquez directement avec l'arrondissement ou la ville concernés et la Direction de Montréal du ministère de la Culture et des Communications du Québec.

 
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Données mises à jour le 2 décembre 2014