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  FICHE DU BÂTIMENT 
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L'édifice de La Presse vu du boulevard Saint-Laurent.
©Denis Tremblay, 2014
 
Dessin de l'édifice vers 1900.
©Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Albums de rues Édouard-Zotique Massicotte. 6-166-d.
 
Partie centrale de la façade.
©Denis Tremblay, 2014
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Nom du bâtiment :

Édifice La Presse

Adresses civiques :
  • 7-21, rue Saint-Jacques
  • boulevard Saint-Laurent
    (façade latéralesans numéro civique)
  • ruelle des Fortifications
    (façade secondairesans numéro civique)
Arrondissement ou ville :

Ville-Marie (Montréal)

Ensemble :

Fait partie de : La Presse
comprenant aussi

Secteur d'intérêt patrimonial :

Vieux-Montréal

Localisation :
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Construction  
Date de construction initiale :

1899-1900

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • Hutchison and Wood
    (agence d'architectes)
Nom du propriétaire constructeur :
  • La Presse
    (propriétaire du 1898-06-30 à une date inconnue)
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Portail de l'entrée principale.
©Denis Tremblay, 2014
 
Le vestibule.
©Denis Tremblay, 2014
 
Plafond à caissons du hall d'entrée.
©Denis Tremblay, 2014
 
Histoire  

Histoire du bâtiment

L’édifice du quotidien La Presse est construit en 1899-1900 selon les plans de l’agence d’architectes Hutchison and Wood. Trefflé Berthiaume, propriétaire du journal La Presse depuis 1894, achète en 1898 un lot à l’angle de la rue Saint-Jacques et de la côte Saint-Lambert (aujourd’hui le boulevard Saint-Laurent). Pour faire place au nouvel édifice, on détruit les quatre bâtiments qui s’y trouvent. Construit dans la pente du boulevard Saint-Laurent, il compte quatre étages à l’avant (rue Saint-Jacques) et cinq à l’arrière (ruelle des Fortifications).

Durant l’été et l’automne 1900, le quotidien s’installe dans son nouvel édifice. Les bureaux du journal sont situés aux deuxième et troisième étages, tandis que les presses sont installées au sous-sol. D’autres locataires, dont des avocats et des agents d’assurances, occupent une partie du rez-de-chaussée et du premier étage.

Le journal s’installe progressivement dans tous les locaux de l’immeuble. Vers la fin des années 1920, il l’occupe entièrement. Entre 1955 et 1959, La Presse fait construire un immense immeuble sur la rue Craig (Saint-Antoine). La plupart des activités y sont transférées, dont les presses, mais on continue d’utiliser le vieil édifice qu'on relie au nouveau bâtiment par une passerelle. Dans les années 1970, des rénovations majeures sont effectuées à l’intérieur de l’immeuble. Au début des années 2010, La Presse l’occupait toujours.

Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 26 avril 2005 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : vers 1960
    Remplacement de la corniche originale par une corniche d'aluminium.
     
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L'arrière du bâtiment donnant sur la ruelle des Fortifications.
©Denis Tremblay, 2014
 
 
Lecture architecturale  
L’édifice La Presse occupe la totalité d’une tête d’îlot située à l'important carrefour formé par l'intersection de la rue Saint-Jacques et du boulevard Saint-Laurent, la façade principale se trouvant sur la rue Saint-Jacques. Avec ses deux façades sur rues – une troisième façade borde la ruelle des Fortifications –, l’édifice de plan rectangulaire, coiffé d’un toit plat, compte quatre étages ainsi qu'un étage de soubassement donnant sur la ruelle. Il se distingue entre autres par ses divers parements : le granit gris (soubassement), le grès rouge du New Hampshire (rez-de-chaussée et éléments décoratifs) et la brique chamois (étages supérieurs). Une structure d’acier, une technologie très récente à l’époque, supporte l'édifice, mais on note aussi la présence d'un mur en maçonnerie jouant entre autres le rôle de mur coupe-feu avec le bâtiment mitoyen. L'élévation arrière, qui donne sur la ruelle des Fortifications, et l'élévation latérale gauche, jadis mitoyenne, sont en brique.

Les piliers à bossages et l’entablement du rez-de-chaussée paraissent former un socle qui supporte les étages supérieurs en brique. Une suite d’arcades – dans lesquelles s’inscrivent des fenêtres – y constituent la partie centrale de chaque façade sur rue. Chaque façade est symétrique et présente une composition tripartite horizontale, les arcades centrales s’inscrivant entre deux extrémités d’apparence plus massive comportant autant de pleins que de vides aux étages. Les piliers et le fenêtrage généreux laissent deviner une ossature porteuse, mais on a sans doute surtout voulu faire ressortir le caractère classique de l’édifice, inspiré de la Renaissance italienne, l’ancienne corniche s’imposant encore à l’esprit. La symétrie, les divisions tripartites et certains ornements tels les cartouches à fleur de lys suggèrent aussi l’influence de la France et ses beaux-arts ainsi que la langue de publication du journal. Le décor architectural est classique dans ses détails, les chapiteaux doriques et ioniques à cornes en faisant foi, à l’exception des grands arcs qui, sans clef saillante et séparés au sommet par des motifs géométriques, peuvent aussi évoquer l’architecture médiévale romane. S’ajoute à cette touche d’éclectisme la polychromie fin de siècle, mais, tout bien considéré, cette création de transition s’inscrit dans la nouvelle tendance académique de l’époque, à dominante classique.

Les grandes baies du rez-de-chaussée et le décor élaboré suggèrent des locaux prestigieux. Boulevard Saint-Laurent, les larges ouvertures du soubassement permettent d’observer une autre fonction de l'édifice liée directement à son propriétaire : l'imprimerie. Par ailleurs, la poursuite d'un décor architectural raffiné aux étages supérieurs évoque davantage le prestige du quotidien que de simples locaux pour bureaux. Ces derniers bénéficient en outre d'un éclairage naturel supplémentaire par le biais de baies percées de façon régulière dans l'élévation arrière. Un portail monumental sur la rue Saint-Jacques marque l'entrée de l’édifice. Il est identifié par le nom du quotidien sculpté dans le grès et un portique en calcaire en rehausse le prestige. Une porte secondaire, rue Saint-Jacques, permettait à l’origine l’accès à certains locaux loués.

Intérieur accessible au public

Le portail de la rue Saint-Jacques donne accès aux décors du vestibule et du hall et témoigne du raffinement des intérieurs d’autrefois. Répondant à la composition extérieure, le vestibule est de facture classique ponctué de pilastres. Lambrissé de marbre, il est doté d’un plafond à caissons en bois verni. Un décor en plâtre rehaussé d'or comprend des écussons ornés de fleurs de lys qui soulignent certainement là encore que le grand quotidien est publié en français. Le hall d’entrée, auquel on accède depuis une porte cintrée, présente des murs en faux fini de marbre et un impressionnant plafond à caissons en bois décoré avec du plâtre mouluré et doré.
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Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :
  • Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
    Anciennement un arrondissement historique (1995-04-26) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes :
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Bibliographie sur l'immeuble  

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

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Numéros de référence  
Bâtiment :

0040-34-2286-00

Propriété :

0040-34-2286

Immeuble situé dans le Vieux-Montréal :

Des informations et des liens additionnels peuvent être disponibles sur la fiche de cet édifice dans le site du Vieux-Montréal.

 
Avertissement :

Ce site Web a été produit pour des fins d'information et n'a pas de valeur légale. Pour obtenir de l'information officielle sur un statut de protection légale ou réglementaire, communiquez directement avec l'arrondissement ou la ville concernés et la Direction de Montréal du ministère de la Culture et des Communications du Québec.

 
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Données mises à jour le 4 novembre 2013