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  FICHE DU BÂTIMENT 
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Le local du parvis et le baptistère à l’arrière-plan.
©Denis Tremblay, 2009
 
L’entrée du baptistère dans l’église.
Photographie Gilles Lauzon, 2009
 
Le baptistère et ses fonts baptismaux.
©Denis Tremblay, 2009
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Nom du bâtiment :

Baptistère de la basilique Notre-Dame et local du parvis

Autre appellation :
  • Boutique du parvis
Adresse civique :
  • 110, rue Notre-Dame Ouest
Arrondissement ou ville :

Ville-Marie (Montréal)

Ensemble :

Fait partie de : Basilique Notre-Dame
comprenant aussi

Secteur d'intérêt patrimonial :

Vieux-Montréal

Localisation :
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Construction  
Date de construction initiale :

entre 1882 et 1890

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • Pierre-Louis Morin
    (architecte)
Nom du propriétaire constructeur :
  • Fabrique de la paroisse Notre-Dame de Montréal

Détail des travaux

Commentaire sur les travaux

Olivier Maurault mentionne l’existence d’un plan daté de 1882 et suggère que la construction a pu avoir lieu l’année même. D’autres sources secondaires donnent 1883 ou 1884 comme date de construction, tandis qu’une légende de photographie prise en 1929 fait mention d’une installation des fonts baptismaux en 1887. Pierre-Louis Morin réalise probablement le projet sous la supervision de Victor Bourgeau, architecte attitré de l’église jusqu’à son décès en 1888. Il est par ailleurs possible que le local adjacent au baptistère soit conçu ou réalisé sous la responsabilité des architectes Mesnard et Perrault qui réalisent à compter de 1888 la nouvelle sacristie et la chapelle Notre-Dame du Sacré-Coeur à l’arrière de l’église. Le local du parvis est assurément ouvert en 1890.

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Le décor peint par Ozias Leduc.
©Denis Tremblay, 2009
 
Le baptistère photographié en 1929 par Edgar Gariépy.
Ville de Montréal, Gestion de documents et archives, G-1562.
 
Histoire  

Histoire du bâtiment

Le baptistère de l’église Notre-Dame, adossé à la façade latérale droite, et le local adjacent accessible du parvis sont construits vers 1885. La décision de construire un baptistère est prise en 1882. L’architecte Pierre-Louis Morin, probablement sous la supervision de Victor Bourgeau en dresse le plan. Selon différentes auteurs, la construction est complétée soit en 1882, 1883 ou 1884, voire même en 1887 selon une source anonyme. On y fait désormais les baptêmes plutôt que dans la sacristie. La présence du local adjacent donnant sur le parvis est clairement révélée en 1890 alors que la fabrique et le curé de la paroisse y tiennent un bureau public qui sert notamment à la tenue et à la consultation des registres. D’une facture architecturale différente de celle du baptistère, ce local est construit soit en même temps que ce dernier soit peu après, entre 1888 et 1890, au moment où ont lieu les grands travaux à l’arrière de l’église.

En 1926, le curé Olivier Maurault confie au peintre Ozias Leduc le soin de compléter le décor du baptistère qu’il réalise en 1927-1928. Il respecte le décor et le mobilier en place depuis les années 1880. Les vitraux de la maison Pellus de Montréal, dont Ozias Leduc réalise les esquisses préliminaires mais sans en compléter les dessins semble-t-il, sont datés de 1930.

Au début du XXIe siècle, la fonction d’origine du baptistère demeure inchangée. Le local adjacent connaît par ailleurs des changements de fonction au cours de son histoire. En 1909, la fabrique et l’administration du cimetière déplacent leur bureau public à l’arrière de l’église. Le curé de la paroisse garde encore pignon sur rue dans le local du parvis mais à compter de 1932 on dirige plutôt les paroissiens vers le presbytère installé au séminaire voisin. Une fonction nouvelle apparaît à coup sûr en 1953 dans le local du parvis alors que la Caisse populaire Notre-Dame s’y installe. Elle y demeure jusqu’en 1984. Au début du XXIe siècle, la « Boutique du parvis » y vend des souvenirs dans un décor modernisé. Il existe toujours un petit escalier et une porte entre ce local et le baptistère mais le seul accès officiel à ce dernier se trouve dans l’église.

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Lecture architecturale  
Le baptistère de l’église Notre-Dame et le local adjacent apparaissent comme une double adjonction, dont les deux parties sont reliées entre elles et adossées à la façade latérale droite de la basilique. Une importante dénivellation du sol, à l’arrière du parvis, rend possible la présence d’un étage de soubassement en plus du rez-de-chaussée. Le baptistère, de taille modeste en regard de l’immense église qu’il côtoie, présente cinq pans à l’extérieur. Le plus long pan est parallèle au mur de l’église, tandis que deux pans obliques étroits annoncent le plan octogonal allongé de l’intérieur du baptistère. Le local adjacent n’a qu’un seul pan oblique et, vu du parvis, il apparaît comme un simple rectangle. Les toits en pentes multiples des deux parties présentent des formes et des hauteurs différentes. Les murs extérieurs sont en pierre calcaire grise de Montréal comme ceux de l’église, lisse dans le cas du local du parvis, à bossages rustiques dans le cas du baptistère.

Un haut mur de pierre, percé par deux grandes arcades brisées, fournit l’élément dominant de la façade principale du local du parvis. Ce mur, apparemment construit vers 1850 entre l’église et le séminaire, est du même style néogothique que l’église des années 1820. L’élément de façade ajouté à ce mur préexistant n’est en réalité qu’une fermeture en bois comprenant une double porte d’entrée et des fenêtres incluant la partie inscrite dans l’arc. Enfin, une entrée secondaire latérale permet d’accéder à l’étage de soubassement du local du parvis depuis le passage privé entre l’église et le séminaire.

Intérieur accessible au public

L’entrée principale du baptistère se trouve à l’intérieur de la basilique. Deux grandes portes surmontées d’un arc brisé au remplage en réseau soulignent le caractère distinct du baptistère. Au début du XXIe siècle, l’entrée du parvis donne accès à une boutique de souvenirs sans rapport avec le baptistère même s’il existe toujours un lien intérieur entre les deux locaux. À l’origine, le baptistère et le bureau des registres installés dans le local adjacent disposaient ainsi d’un lien fonctionnel sans doute plus utile.

L’intérieur du baptistère prend la forme d’un octogone allongé et son plafond est traité comme une voûte d’ogives à huit quartiers. Le style néogothique de l’église s’y perpétue. Les fonts baptismaux qui datent de la construction du baptistère en occupent le centre. En marbre blanc sculpté et en cuivre doré, ils présentent une facture gothique. Le mobilier en noyer également. Le riche décor symboliste peint par Ozias Leduc, qui marie dorures et couleurs variées, perpétue aussi la tradition décorative gothique du XIXe siècle en ajoutant une facture propre au XXe siècle qui contraste avec Le baptême du Christ des années 1880, inspiré d’une oeuvre baroque créée pour la chapelle baptismale de Saint-Pierre de Rome.
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Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :
  • Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
    Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes :
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Bibliographie sur l'immeuble  

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

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Numéros de référence  
Bâtiment :

0040-32-8983-03

Propriété :

0040-32-8983

Immeuble situé dans le Vieux-Montréal :

Des informations et des liens additionnels peuvent être disponibles sur la fiche de cet édifice dans le site du Vieux-Montréal.

 
Avertissement :

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Données mises à jour le 31 mai 2010