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La maison vue du terrain d'en face. ©Denis Tremblay, 2010
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Profil latéral. ©Denis Tremblay, 2010
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L'immeuble vers 1900. ©Musée McCord d'histoire canadienne, Montréal, VIEW-8728. Collaboration spéciale dans le cadre d'une entente de partenariat. Photo : Wm. Notman & Son.
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom du bâtiment : |
Maison Silvain-Laurent dit Bérichon
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Autres appellations : |
- Immeuble Robert-Reford
- Maison Chartier de Lotbinière
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Adresse civique : |
- 221, rue du Saint-Sacrement
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Arrondissement ou ville
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Ville-Marie (Montréal)
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Ensemble : |
Fait partie de : Siège social Robert Reford
comprenant aussi
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Secteur d'intérêt patrimonial
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Vieux-Montréal
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Localisation
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Commentaire sur les travaux
Silvain Laurent dit Bérichon déclare son intention de faire construire une maison en 1805. Mais, pour des raisons inconnues, les travaux ne débutent qu’en automne 1810. Au mois de décembre de cette année-là les ouvrages sur la maison sont déjà avancés lorsque Laurent engage Louis Gravelle, menuisier, pour faire les planchers, les escaliers et d’autres boiseries. Un autre marché notarié passé en juin 1811 nous indique que le tout est presque entièrement parachevé, à l’exception des plâtres et de la peinture.
Marché de menuiserie, 27 décembre 1810 (notaire J.G. Délisle); marché de plâtrage, 24 juin 1811 (notaire J. Desautels).
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Le portail et le mur de pierre repiquée. ©Denis Tremblay, 2010 |
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The Old House, Conrad Poirier, 6 juillet 1945. ©Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Centre d'archives de Montréal, fonds Conrad Poirier, P48-11383 |
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L'immeuble avant l'enlèvement du crépi et le remplacement des fenêtres. Denis Tremblay, 1998 |
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Histoire du bâtiment En 1810, le marchand Silvain Laurent dit Bérichon commence la construction de cette maison en pierre de deux étages sur le terrain d’un ancien verger qu’il a acquis en 1805. Il n’occupe que brièvement cette résidence qui est parachevée en 1811 et vendue l’année suivante à Michel-Eustache-Gaspard-Alain Chartier de Lotbinière, officier militaire et membre du Conseil législatif, un des plus importants seigneurs de la province possédant les seigneuries de Lotbinière, Vaudreuil et Rigaud. Chartier conserve ce pied-à-terre en ville jusqu’à son décès en 1822.
La propriété, essentiellement résidentielle du temps de Chartier de Lotbinière, prend ensuite un caractère commercial que révèle la construction de hauts entrepôts à l’arrière (disparus). Le grand capitaliste James Ferrier acquiert la propriété en 1841 et la loue à des entreprises de courtiers en grain, d’encanteurs et d’autres marchands en gros qui cherchent un lieu d’affaires dans le secteur des bourses. Il y aurait encore mixité d’occupation pendant un certain temps , mais tout usage domestique de la maison disparaît ensuite au profit de bureaux. Au début des années 1860, Ferrier fait construire à gauche de la maison un étroit bâtiment muni d’une porte cochère, loué indépendamment, que l’agent maritime et marchand en gros Henry Dobell occupe à compter de 1871. Après le décès de James Ferrier en 1888, sa succession conserve la propriété jusqu’en 1909 alors qu’elle la vend à Henry Dobell. Entre la construction et le début du XXe siècle (avant 1903), certains travaux ont probablement lieu, dont l’ajout d’un crépi qui demande le repiquage de la pierre de façade ainsi que, possiblement, un nouveau portail et de nouvelles lucarnes plus grandes que celles d’origine. Après 1909, Dobell utilise toujours ses mêmes locaux ainsi que les entrepôts à l’arrière tandis qu’il loue à d’autres entreprises la maison transformée en bureaux. Divers locataires occupent la maison, notamment des courtiers et un restaurant. Le petit bâtiment de gauche et les entrepôts à l’arrière sont démolis vers 1935, et le terrain ainsi dégagé est aménagé en terrain de stationnement.
En 1944, l’entreprise de transport maritime Robert Reford & Company acquiert la propriété. Elle crée un nouveau siège social regroupant la vieille maison, un bâtiment donnant sur la rue de l’Hôpital et de nouvelles constructions reliant les deux. La maison elle-même est restaurée au début des années 1960. En l’an 2000, la compagnie fait enlever le crépi qui couvrait la façade, exposant le parement en pierre repiquée. L’entreprise Robert Reford & Company quitte les lieux en 2005.
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Autres occupants marquants
Propriétaires : |
- Michel-E.-G.-A. Chartier de Lotbinière (seigneur et membre du Conseil législatif)
(propriétaire du 1812-05-09 au 1822-01-01)
- James Ferrier (marchand)
(propriétaire du 1841-06-05 au 1888-05-30)
- Henry Dobell
(propriétaire du 1909-05-01 à environ 1932)
- Robert Reford Company Limited (agent maritime)
(propriétaire du 1944-01-18 à une date inconnue)
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Élévation principale. ©Ville de Montréal, vers 1995. |
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L’implantation de l’immeuble en bordure de la rue avec passage latéral vers l’arrière, sa forme presque carrée, ses deux étages (incluant le rez-de-chaussée) en moellons, son toit à deux versants muni de lucarnes et son haut mur coupe-feu à pignon découvert sont autant de caractéristiques représentatives d’une maison urbaine façon Nouvelle-France
La composition ordonnée et symétrique de la façade comprenant cinq travées, avec l’entrée au centre, peut être associée à cette même tradition, dans une composition d’esprit particulièrement classique. La pierre taillée utilisée en façade et les petites clés au-dessus des ouvertures témoignent en effet d’une manière nouvelle à Montréal au début du XIXe siècle, et ce, malgré la facture encore inégale de l’appareil de pierre et malgré le repiquage probablement ultérieur – pour donner prise à un crépi. Plus encore, le large portail central surmonté d’un fronton et les lucarnes de grandes dimensions relient cette composition à la tradition georgienne nord-américaine. Comme la date de ces éléments demeure inconnue (entre l’époque de la construction et le début du XXe siècle) il est difficile d’associer l’ensemble à un courant architectural particulier – georgien ou néo-georgien? – dans le contexte montréalais.
Au-delà des influences ayant contribué à lui donner son apparence d’origine, cette maison apparaît comme une grande maison bourgeoise de prestige, ce qu’elle était avant que des bureaux commerciaux ne remplacent les activités domestiques.
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Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :- Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale) Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes : |
Bibliographie sur l'immeuble |
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
- CUM, Résidences, 400-401
- Inventaire (1980-...) - Dossiers, 14330-0574
- Lovell, Annuaires de Montréal (1842-)
- Michaud, Oeuvres du temps, 32
- Pinard, Montréal, histoire architecture, III, 246-254
- Sources - Bâtiments 1642 à nos jours
- Sources - Bâtiments 1840 à nos jours
- Ville de Montréal, Dossiers bâtiments, 221, rue du Saint-Sacrement
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Numéros de référence |
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Bâtiment
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0040-31-2713-01
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Propriété
: |
0040-31-2713
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Immeuble situé dans le Vieux-Montréal : |
Des informations et des liens additionnels peuvent être
disponibles sur la fiche de cet édifice dans le site du Vieux-Montréal.
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