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L'édifice vu du square Jean-Paul-Riopelle. ©Denis Tremblay, 2005
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L'édifice Wilson en 1889. ©Musée McCord d'histoire canadienne, Montréal, II-90818. Collaboration spéciale dans le cadre d'une entente de partenariat. Photo : William Notman & Son.
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L'édifice en 1891. © Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Albums Massicotte (1-207-c). Dominion Illustrated, 1891.
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom du bâtiment : |
Édifice de la James C. Wilson Co.
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Autre appellation : |
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Adresse civique : |
- 380, rue Saint-Antoine Ouest
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Arrondissement ou ville
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Ville-Marie (Montréal)
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Ensembles : |
Fait partie de : Immeuble du CCMM et façades anciennes
comprenant aussi
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Secteur d'intérêt patrimonial
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Vieux-Montréal
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Localisation
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Commentaire sur les travaux
Lambert et Lemire (1977) donnent 1889 comme date de construction, date reprise dans l'inventaire de 1980. Deux sources secondaires subséquentes (CUM et Pinard) ont donné 1880 comme date, vraisemblablement à partir d'une simple erreur de transcription. La date de 1880 a été reprise ici, dans l'inventaire Web, pendant un certain temps. Le retour aux sources primaires confirme le travail de Lambert et Lemire mais fait remonter les travaux de construction au début de l'année 1888 (correction faite en octobre 2001).
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Panneau décoratif à motif de satyre ou de diable. ©Denis Tremblay, 2005 |
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Un panneau décoratif à motif de dauphins. ©Denis Tremblay, 2005 |
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Usine de la compagnie à Lachute. ©Musée McCord d'histoire canadienne, Montréal, MP-0000.977.7. Collaboration spéciale dans le cadre d'une entente de partenariat. |
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Avertissement Seule la façade de l'édifice d'origine a été
conservée.
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Histoire du bâtiment L'édifice Wilson, conçu par les architectes Edward C. et John W. Hopkins, est construit en 1888-1889. Le fabricant d'articles de papier James Crockett Wilson, qui a déjà pignon sur la rue Craig, achète cette propriété en 1884. Les trois maisons en brique de deux étages qui s’y trouvent, une sur la rue Craig et deux sur la ruelle des Fortifications, sont détruites en 1888 dès l'amorce des travaux de construction. L'édifice Wilson constitue, avec son ascenseur pour passagers et ses sept étages, l'un des édifices les plus hauts et les plus modernes de la métropole.
Tous les étages sont occupés au début par la James C. Wilson Co. Des salles de montre et les bureaux de l'administration sont aménagés au rez-de-chaussée tandis que les étages supérieurs servent à l'entreposage et à la production de sacs, enveloppes et autres produits du papier. Il s’agit en somme d’un magasin-entrepôt.
En 1914, la compagnie J.C. Wilson Co. déménage sur la rue Saint-Alexandre et est remplacée par la Gault Brothers and Co., des importants grossistes de tissus, d’articles de mercerie et de produits divers (dry goods). Le commerce des Gault occupe tous les étages de l'édifice. Après le départ de cette entreprise au début des années 1920, l’immeuble, vendu par la succession Wilson en 1942, abrite de nombreux locataires.
Entre 1987 et 1991, l'édifice est presque entièrement démoli durant les travaux de construction du Centre de commerce mondial. Seule la façade est intégrée au complexe. Elle a fait l'objet d'une restauration complète, retrouvant entre autres sa tour pyramidale détruite vers la fin des années 1960.
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Autres occupants marquants
Locataires : |
- Gault Brothers Company Limited (marchands de dry goods)
(locataire de 1914 à environ 1925)
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Transformations majeures :
(dernière mise à jour
le 1 mars 2005 ) |
- Travaux 1
Date des travaux : 1987 Fin des travaux : 1991 Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
Modification à la volumétrie verticale du bâtiment.
Restauration ou recyclage du bâtiment.
Démolition totale ou partielle du bâtiment.
Travaux réalisés sur un vestige intégré au bâtiment.
L'édifice est détruit, à l'exception de la façade qui est intégrée au Centre de commerce mondial. La tour pyramidale qui coiffe le sommet de la façade, éliminée entre 1964 et 1974, est reconstruite.
Concepteur de la transformation :
Becker, Gersovitz and Moss (agence d'architectes)
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Ce vestige, intégré au Centre de commerce mondial de Montréal, constituait la seule façade sur rue de cet édifice. L’édifice de sept étages se distingue aisément par sa haute tourelle – avec horloge surmontée d’un toit pyramidal – qui domine l’édifice. Il est coiffé d’un faux toit brisé qui masque, aujourd’hui comme à l’origine, un toit plat. La façade comprend des parements de pierre à bossages rustiques (rez-de-chaussée et éléments décoratifs), de brique rouge et de grès rouge. Les anciens murs latéraux mitoyens, aveugles et dégagés en partie à l’époque, servent aujourd’hui de murs séparateurs coupe-feu dans le Centre de commerce mondial. L’édifice possédait des caractéristiques des premiers immeubles de bureaux en hauteur, notamment son nombre d’étages, son vocabulaire architectural et son ascenseur. La structure d’acier n’étant pas encore employée, d’épais murs de maçonnerie de 24 pouces à la base soutenaient l’édifice.
La façade est divisée en trois sections verticales. La travée centrale légèrement en saillie, complétée de chaque côté par deux travées de doubles baies, apparaît comme une tour d’horloge dominant cette composition symétrique. En incluant le niveau du brisis décoratif, on compte par ailleurs quatre sections horizontales, la corniche à mi-parcours brisant particulièrement l’effet de hauteur. Si la symétrie peut paraître d’esprit classique, le porche monumental à profonde embrasure, la polychromie et les bossages rustiques sont empruntés au langage néo-roman de l’architecte américain Henry Hobson Richardson. Les clefs en saillie des arcs cintrés du sommet sont toutefois d’inspiration classique, ce type de clef étant absent de l’architecture romane. Par ailleurs, la façade comprend des panneaux décoratifs en grès rouge, typiques des années 1880 et 1890, à motifs médiévaux, classiques ou hybrides. Ils comprennent un dragon, un masque de reine ou de déesse, un autre de satyre, de faune ou de diable, des dauphins ou des poissons, des rinceaux et divers feuillages. Enfin, le faux brisis du sommet rappelle encore l’influence de l’architecture française du Second Empire. Il s’agit en somme d’une composition éclectique bien de son temps.
L’architecture de l’édifice évoque assez peu sa fonction de magasin-entrepôt avec production manufacturière. Les grandes fenêtres du rez-de-chaussée rappellent les salles de montre de l’entreprise d’origine et l’usage de la brique rouge, apparentée à l’architecture industrielle, évoquerait la fonction manufacturière. Sa hauteur, son portail monumental, son exubérante ornementation et sa haute tourelle laissent plutôt croire à un siège social avec des bureaux.
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Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :- Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
Anciennement un arrondissement historique (1995-04-26) (juridiction provinciale) Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes : |
Bibliographie sur l'immeuble |
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
- Borthwick, History of Montreal 1892, 361-363
- Catalogue d'iconographie 1992
- CUM, Architecture industrielle, 30-31
- Dominion illustrated, Montreal 1891, 173
- Industries of Canada : City of Montreal, 118
- Inventaire (1980-...) - Dossiers, 14330-0343
- Lambert, Inventaire 1880-1915, 27
- Observations et vérifications
- Pinard, Montréal, histoire architecture, VI, 121-131
- Sources - Bâtiments 1840 à nos jours
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Numéros de référence |
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Bâtiment
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0040-00-5947-03
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Propriété
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0040-00-5947
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Immeuble situé dans le Vieux-Montréal : |
Des informations et des liens additionnels peuvent être
disponibles sur la fiche de cet édifice dans le site du Vieux-Montréal.
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