Nouvelle recherche
Base de données sur le patrimoine
  FICHE DU BÂTIMENT 
Identification  
Cliquez sur l'image, pour une version agrandie.
 
Les vestiges de l’église vus de la rue Saint-Pierre.
Photo : Denis Tremblay, 2010
 
Les vestiges vus du toit d’un bâtiment voisin.
© Photographie de Normand Rajotte réalisée pour l'ouvrage L'histoire du Vieux-Montréal à travers son patrimoine, 2004 (détail)
 
Petits magasins-entrepôts adossés aux murs de l’ancienne église, photographiés en 1947 par Edgar Gariépy.
Archives des Soeurs Grises de Montréal (détail).
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Nom du bâtiment :

Ancienne église de l’Hôpital-Général-de-Montréal

Autres appellations :
  • Chapelle de l'Hôpital général
  • Chapelle du Père-Éternel
  • Chapelle Sainte-Anne
Adresse civique :
  • rue Saint-Pierre
Arrondissement ou ville :

Ville-Marie (Montréal)

Ensembles :

Fait partie de : Ancien hôpital général de Montréal
comprenant aussi

Secteur d'intérêt patrimonial :

Vieux-Montréal

Localisation :
haut de page
Construction  
Date de construction initiale :

1831-1833

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • Antoine Sattin
    (prêtre sulpicien -- architecte du projet)
Nom du propriétaire constructeur :
  • Soeurs de la Charité (Soeurs Grises)
    (propriétaire du 1753-06-03 à une date inconnue)

Détail des travaux

Commentaire sur les travaux

Lorsque la construction commence en 1831, les murs latéraux de l'ancienne chapelle sont conservés et intégrés dans la maçonnerie de la nouvelle église. Celle-ci est bénite le 19 avril 1833. On attribue les plans de l’église au sulpicien Antoine Sattin, aumônier de l’institution, qui aurait eu de bonnes connaissances en architecture.

haut de page
 
On aperçoit la chapelle en arrière-plan. Illustration de James Duncan tirée de Jacques Viger, Costumes des communautés religieuses de femmes en Canada avec un Précis historique, 1853-1854.
Bibliothèque centrale de Montréal, 255.90097 V674coD.
 
La façade de l’église vue de loin en 1867 (cliquer pour voir la photographie entière).
©Musée McCord d'histoire canadienne, Archives photographiques Notman, I-26332.1. Collaboration spéciale dans le cadre d'un partenariat.
 
L’arrière de l’église vue des jardins, 1867 (cliquer pour voir la photographie entière).
©Musée McCord d'histoire canadienne, Archives photographiques Notman, I-26334.1. Collaboration spéciale dans le cadre d'un partenariat.
 
Histoire  

Avertissement

L’appellation de la chapelle du Père-Éternel, qui occupait un bras du transept, a parfois servi à désigner le bâtiment entier.

Histoire du bâtiment

La reconstruction de l'église de l'hôpital général se réalise en 1831-1833 et termine une campagne de construction que les Soeurs Grises ont menée depuis 1820 pour rénover et agrandir leur ensemble conventuel. Une grande partie de l’ancienne église, construite de 1695 à 1697 et rétablie en 1766-1767, est rasée, à l'exception des murs latéraux qui sont intégrés au nouveau bâtiment. Ce dernier, dont les plans sont attribués au sulpicien Antoine Sattin, aumônier de la communauté, conserve donc la même largeur que l'ancienne église, mais augmente en longueur. Une chapelle occupe chaque bras du transept mais seulement les murs du bras droit, où se trouvait la chapelle du Père-Éternel (ou chapelle de la Vierge-Marie), existent toujours.

L'église ne fait pas l’objet d'autres travaux importants avant les années 1850. Deux absidioles, dessinées par Victor Bourgeau, sont greffées aux bras du transept, en 1857 et 1858 respectivement. Conçues pour accueillir des statues, elles permettent aussi l’aménagement de chapelles supplémentaires, dont celle de Notre-Dame-de-la-Pitié dans le même bras du transept que la chapelle du Père-Éternel.

L’hôpital général déménage en 1871. L’année suivante, l’église est démolie en vue de l’ouverture de la rue Saint-Pierre. Ne subsistent alors que les murs toujours visibles qui forment une sorte de demi -enceinte dans laquelle trois petits magasins-entrepôts de deux étages sont construits et mis en location. Parmi les locataires, la Montreal Tinning & Retinning Company, qui se spécialise dans l’étamage et le recyclage de bidons. Après avoir d’abord occupé l’ancienne sacristie attenante, elle loue des parties de l’immeuble à compter de 1937 jusqu'à occuper le tout en 1947. Elle y demeure jusqu’en 1962.

Les Soeurs Grises reprennent les lieux après le départ des locataires. En 1965, elles font démolir les petits magasins-entrepôts adossés aux vieux murs, ne conservant que les vestiges de leur ancienne église. Tandis que le long processus de création de la Maison de Mère d’Youville se déroule, ce site sert de terrain de stationnement. Enfin, les vestiges de l’église sont consolidés et mis en valeur en 1991-1992, une oeuvre commémorative y étant intégrée.

Autres occupants marquants
Locataires :
  • Montreal Tinning & Retinning Company (ferblantier se spécialisant dans le recyclage et l’étamage des bidons)
    (locataire du 1937-05-01 à 1962)
Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 26 août 2011 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : 1872
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Démolition totale ou partielle du bâtiment.

    En 1872, l’église est démolie pour permettre l’ouverture de la rue Saint-Pierre (nouveau tronçon), à l’exception des murs qui constituent le vestige actuel. De nouveaux bâtiments sont ensuite construits face à la nouvelle rue. Ces bâtiments, adossés aux murs conservés, les intègrent.


     
  • Travaux 2
    Date des travaux : 1965
    Démolition totale ou partielle du bâtiment.

    Les bâtiments construits en 1872 sont démolis et les vieux murs dégagés. Le vestige est alors mis au jour.


     
  • Travaux 3
    Date des travaux : 1991
    Fin des travaux : 1992
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Les vestiges sont consolidés et mis en valeur, en intégrant une oeuvre d’art commémorative.




    Concepteurs de la transformation :
    Desnoyers Mercure et Associés (architectes)
    Lisette Lemieux (artiste-sculpteure)
     
haut de page
 
La pierre de date présentée dans une exposition à l’intérieur de l’ancien hôpital général.
Photo : Gina Garcia, 2006
 
Une partie de l’oeuvre commémorative en bronze, 1991-1992.
Photo : Gina Garcia, 2006
 
Vestige de la façade de l’église.
Photo : Denis Tremblay, 2010
 
Lecture architecturale  
Les hauts murs encore en place près de la rue Saint-Pierre correspondent à la moitié de l’ancienne église, dont le plan en forme de croix latine peut encore être perçu. À droite apparaît le mur latéral de l’ancienne église qui est également le mur d’extrémité du corps de bâtiment principal de l’ancien hôpital général. La partie du vestige la plus en retrait par rapport à la rue, de forme rectangulaire, ceinturait le bras du transept où se trouvait la chapelle du Père-Éternel. La haute ouverture cintrée s’ouvrait sur l’absidiole ajoutée en 1857 (disparue). Enfin la partie gauche du vestige, avec son mur courbe, rappelle le sanctuaire où était le maître-hôtel. Des murs conservés, il subsiste le gros-oeuvre en moellons (pierres des champs et pierres grises). Dans le haut du mur apparaît une ligne de démarcation, anciennement soulignée par une corniche, où commençait la courbure en anse de panier du plafond de plâtre.

Il subsiste un fragment de la façade, qui comprend la pierre taillée d’un jambage et une partie de l’ancien appareil en pierres grises grossièrement équarries. Ce traitement se distingue du mur attenant en pierres des champs, mais paraissait sans doute relativement modeste dans le contexte des années 1830 où la pierre taillée lisse, aux arêtes nettes, était désormais couramment utilisée ailleurs dans le quartier.

À l’intérieur de l’ancienne église, seuls les arcs en plein-cintre de deux ouvertures rappellent le langage architectural classique, le décor ayant par ailleurs complètement disparu. Une porte dans le mur de chevet rappelle un lien direct avec la sacristie derrière le maître-autel – l’autre ouverture, située au-dessus, a été ajoutée pour les besoins commerciaux. Les baies cintrées contiennent depuis 1992 une oeuvre de facture contemporaine de Lisette Lemieux, artiste-sculpteure de Montréal, qui reproduit sur bronze les lettres patentes de l’hôpital général délivrées par Louis XIV en 1694. D’anciens fragments de pierre taillée ornent aussi l’ancien accès à la sacristie tandis que dans l’ouverture percée au-dessus, un vitrail représente sainte Marquerite d’Youville – canonisée en 1990. Des panneaux d’interprétation et une plaque de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada, placés en bordure de la rue, complètent l’aménagement.
haut de page
Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par les statuts suivants :
  • Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
    Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes :
haut de page
Bibliographie sur l'immeuble  

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

haut de page
Numéros de référence  
Bâtiment :

0039-48-7126-03

Propriété :

0039-48-7126

Immeuble situé dans le Vieux-Montréal :

Des informations et des liens additionnels peuvent être disponibles sur la fiche de cet édifice dans le site du Vieux-Montréal.

 
Avertissement :

Ce site Web a été produit pour des fins d'information et n'a pas de valeur légale. Pour obtenir de l'information officielle sur un statut de protection légale ou réglementaire, communiquez directement avec l'arrondissement ou la ville concernés et la Direction de Montréal du ministère de la Culture et des Communications du Québec.

 
Droits réservés, 2002-2024
Données mises à jour le 17 juin 2013